Question du mois
Comment s’occuper d’un proche dépendant en famille ?
Soigner un proche constitue un devoir pour plusieurs. Se plaindre des conséquences est tabou. Avouer sa fatigue, son exaspération ou le poids qu’exerce un parent vieillissant parfois malcommode sur sa propre cellule familiale n’est pas facile. La majorité des proches aidants (60 %) ont des enfants à charge. Les 45–64 ans dominent encore le portrait, mais la génération des 25–44 ans arrive juste après, et ils sont plus susceptibles d’être pris en sandwich entre des parents mal en point et des enfants encore jeunes, voire aux couches…
Préparer un plan d’action
Lorsqu’un planning est effectué il n’y aucune raison pour tous les membres de la famille de se quereller par rapport au proche dépendant.
Chacun sait quel est son rôle, à quel moment on a besoin de lui et les moments où il pourra prendre du répit.
Ne pas oublier de partager des moments tous ensemble
Anniversaires, Noël, nouvel an, … il y a de nombreux événements qui valent le coup d’être célébrés avec toute sa famille ! La dépendance d’un proche et le fait de l’accompagner ne doit pas freiner ces petits moments de bonheur et surtout de partage.
Ce genre de parenthèses sont aussi bénéfique à l’ensemble familial qu’au proche dépendant. En effet, ce sont des moments de « normalité » qui manquent souvent lorsqu’on est aidant ou en situation de dépendance.
Faire des projets
Préparer les vacances, une sortie, adopter un animal de compagnie, … ce genre de décisions doivent être prises en accord avec tous les membres de la famille qui s’occupent du proche dépendant afin qu’il n’y ait pas de jalousie ou de favoritisme.
De plus inclure le proche dépendant dans cette organisation lui donnera ou redonnera une certaine importance à ce dernier.
Bon à savoir — Lorsqu’une personne s’occupe beaucoup de son proche dépendant, pourra-t-elle, en accord avec ses frères, recevoir une part plus importante de la succession ?
Un testament peut être rédigé en ce sens, si tel est le souhait du proche dépendant. Mais si rien n’est prévu, l’aidant ne recevra pas une part plus importante, même si ses frères et sœurs sont d’accord. Elle pourra simplement se rembourser, sur la succession, des dépenses (sur justificatifs) qu’elle a engagées (lit médicalisé, loyer qu’elle n’a pas fait payer si elle hébergeait sa mère…).